Robinson Crusoé : Aventures sur l’ile maudite
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Robinson Crusoé : Aventures sur l’ile maudite est le dernier jeu de Ignacy Trzewiczek (houch, je vais pas l’écrire trop souvent ce nom là ;-)), l’auteur de quelques bons jeux dont Prêt-à-Porter et 51ème Etat.
Robinson Crusoé est un jeu de coopération (oui, c’est la mode ;-)) dont le mécanisme principal est le placement d’ouvriers. Il se distingue des autres jeux coopératifs principalement par sa complexité. Et cette complexité est à la fois sa grande force et son grand défaut. En effet, grâce à elle les choix sont nombreux et pas évidents tant le jeu est bien équilibré. Il en reste néanmoins un sentiment de « complexité superficielle ». Certains détails, exceptions, cas spéciaux,… auraient pu être évités à mon sens pour un gain en fluidité. 7 phases par tour, ce n’est pas toujours évident à retenir. De plus, il manque certains rappels de règles sur le plateau ce qui oblige les joueurs à avoir l’une ou l’autre aide « maison » sous la main (en plus des règles qu’il va falloir consulter de temps en temps).
Le principe est assez classique pour un jeu coopératif. On va se battre contre le jeu qui d’une part génère des cartes événements pas très sympathiques et d’autre part oblige les joueurs à certaines choses: un peu comme dans Agricola, il va falloir nourrir les personnages et leur trouver un abri pour se protéger du vent et des bêtes. Mais il faudra aussi se protéger des intempéries et des aléas (oui oui on jette des dés:-)) de la météo. De plus, en explorant l’île, on n’est jamais à l’abri de rencontrer une sale bête qu’il va falloir tuer avec l’arme qu’on possède. Ces batailles vous blesseront peut être mais vous permettront de manger à votre faim et de ramener des peaux de bêtes nécessaires à la confection de certains objets bien pratiques.
Et toutes ces choses vont vous coûter: des cubes nourriture pour se nourrir, et du bois et/ou de la fourrure pour construire votre abris, un toit, des palissades, des armes, des objets,… De plus, il y a 3 « hics »:
1) C’est pas facile de se procurer du bois, de la nourriture ou des peaux: ça va vous coûter des actions
2) Si, à chaque fois que le jeu vous demandera de payer (nourriture, peaux, bois,…) et que vous ne disposez pas de ce qu’il faut, vous subirez une blessure par élément manquant. Et si vous subissez trop de blessures, vous mourrez et par là même perdrez le jeu.
3) Robinson Crusoé propose différents scénarios (chacun rejouable). Et dans la majorité de ceux-ci, ils vous demanderont de conserver encore plus de ressources pour arriver à l’objectif du scénario.
Comme je l’écrivais, tout ceci se fait à l’aide de placement d’ouvriers. Chaque joueur dispose de 2 ouvriers. La petite règle sympa est que, pour la majorité des actions, il faille 2 ouvriers pour la réaliser. On peut néanmoins n’en placer qu’un mais on devra alors lancer 3 dés: 1 pour voir si on doit tirer une carte aventure ou pas (les cartes aventure sont rarement bénéfiques), 1 pour voir si on peut réaliser l’action et 1 pour voir si on subit une blessure. Autrement dit, si on veut être sûr de réaliser l’action sans risque, il faut y placer 2 jetons, mais si vous ne savez plus où donner de la tête et que vous devez réaliser plus d’actions que possible, il vous faudra alors prendre des risques en y allant seul (un seul pion).
Cette mécanique est très sympa car elle engendre beaucoup d’interaction et de discussion entre les joueurs. Et c’est bien là la grande force de Robinson Crusoé. Il y a tellement de possibilités, de choix et de contraintes que vous allez chacun avoir des idées différentes pour vous en sortir et ces discussions sont très chouettes à suivre. De plus, malgré très peu d’éléments y faisant penser à l’exception des tuiles de l’île (des petites figurines auraient été sympas), on est assez bien plongé dans le thème du jeu ce qui contribue au plaisir de jeu. Le jeu aurait néanmoins gagné en fluidité avec des règles simplifiées et des aides intégrées au plateau.
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Philrey212: 6,5/10
Décidément, on dirait que c’est la période des jeux coopératifs. Robinson Crusoé vient après Andor et avant Zombicide (dans l’ordre de nos parties).
Que dire donc de ce Robinson Crusoé. Ma première impression, et qui reste avec le temps, est l’impression de … fouillis, de désordre dans le déroulement de la partie. Attention, ne me méprenez pas. Les règles sont touffues mais claires (en tout cas suite aux explications de SwatSh), les tours sont clairs également, on sait plus ou moins quoi faire. Cette impression est due je pense à la lisibilité du plateau, enfin des plateaux. Tous les éléments, nombreux, sont là mais … je ne sais pas trop comment l’expliquer, comme si on les avait placé pour dire de les placer. Autant avec Zombicide, les actions étaient claires au point de devenir un peu répétitif, autant ici, les actions sont nombreuses au point de se demander lesquels effectuer et surtout dans quel ordre. C’est typiquement dans cette complexité qu’un joueur (plus expérimenté) pourrait (involontairement) diriger les autres.
Voilà, c’est une impression toute personnelle que je donne. On a remporté la partie assez facilement. Sans trop de réflexion sur les choix.
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Il est clair que ce n'est pas le jeu idéale pour faire découvrir "Le jeu de société moderne" à un néophyte. 🙂 Mais quel panard!!!! Toute une partie à tenter de survivre, chasser, explorer, tenter de survivre, explorer, construire, tenter de survivre, mourir....
Joué à quatre, on a bien ri, on a pas vu le temps passé et je pense qui si on avait pas eu une vie familiale et professionnelle à coté, on aurait recommencé à essayer de faire ce foutu tas de bois!!!! Et survivre aussi....