Massilia
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SwatSh: 5,5 /10 (premières impressions)
Nous avons joué une seule fois à Massilia sur le salon d’Essen en 2012. Il s’agissait d’une version proto mais dont les règles étaient définitives. Cet avis est donc à prendre pour ce qu’il vaut: une première impression.
Massilia est le dernier jeu d’Alain Epron, auteur qui a créé le magnifique jeu Vanuatu que nous avons adoré chez Vin d’jeu.
Nous étions donc très curieux de pouvoir découvrir ce nouveau jeu et nous avons été déçus. Le système de base de Massilia repose sur un choix de dés d’action un peu comme Troyes en plus simple. Ici, chaque joueur jette les dés qu’il avait choisi au tour précédent et doit payer s’il veut garder des dés pour lui. Autrement, il place ses dés dans une des 4 cases centrales du jeu correspondantes à la bonne couleur du dé.
A son tour, un joueur choisira un des dés disponibles afin d’effectuer une action. La couleur du dé indique l’action qu’il devra exécuter et sa valeur représentera la puissance de cette action (nombre de fois qu’on peut l’exécuter). Cependant, les joueurs peuvent changer la couleur d’un dé ou sa valeur en recevant un jeton malus qui enlèvera des points de victoire en fin de partie. Mieux vaut utiliser cette possibilité avec parcimonie tout en l’utilisant malgré tout lorsque le gain en vaut la chandelle 😉 .
Les choix sont malgré tout assez évidents et on ne se casse pas autant la tête qu’à Vanuatu! En effet, le coeur du jeu consiste à acheter les denrées à bas prix (1 des 5 actions possibles) puis à les revendre à meilleur prix (une seconde action possible) tout en récoltant des PVs par la même occasion. On va donc progressivement gagner de l’argent qui permettra d’acheter plus de denrées, de construire plus de comptoirs ou d’acheter des PVs (3ème action possible). Là où le jeu est très méchant et très déroutant c’est dans la puissance de la 4ème action: déplacer le bonhomme blanc (je ne me rappelle plus de son nom 🙁 ) en face d’un comptoir d’un joueur: là, si le comptoir ne comporte aucune ressource, le joueur devra détruire son comptoir (ça fait mal!). Si par contre, le comptoir contient plusieurs ressources, le joueur devra les re-payer au prix de 1. Celles qu’il ne pourra pas payer retourneront en réserve. Et ça fait re-mail. Sachant qu’au mieux, on peut acheter une ressource au prix de 1 et la revendre au prix de 3, si on reçoit la visite du bonhomme blanc 2 fois et qu’on aura réussi à le payer, on ne retirera aucun bénéfice de l’opération si ce n’est quelques maigres PVs. La dernière action consiste à piocher des cartes bonus au hasard et à en garder une ou plusieurs en les payant au prix d’une ressource.
Dans Massilia il va donc falloir bien gérer l’achat et la vente de ses ressources tout en étant prudent quant à la visite du « bonhomme blanc ». On va donc réaliser ses gains petit à petit. Il n’y a malgré tout pas de crescendo dans le jeu qui est assez linéaire. Les choix d’action sont assez évidents. L’originalité est peu présente. La puissance du gars blanc va rapidement réduire les ambitions des joueurs en les frustrant (« pourquoi contre moi? ») et en apportant au jeu une part de chaos inutile. Bref, Massilia est loin d’être mauvais mais nous a assez déçu sachant les grandes qualités du jeu précédent de l’auteur, le tout bon Vanuatu!
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