Un Monde Sans Fin
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Un copain ayant joué à Un Monde Sans Fin me disait que c’était une sorte de loterie magnifiquement habillée. Et il n’avait pas tort!
Un Monde Sans Fin est un jeu assez classique: on récolte des denrées pour construire des monuments ou contrer la peste et gagner ainsi des points de victoire. De plus, à 4 moments durant la partie, les joueurs vont devoir payer une sorte d’impôt qu’il faudra acquérir à temps afin d’éviter les désagréments de non paiement…
Un Monde Sans Fin, outre son mécanisme assez classique propose 2 belles innovations:
1) Le choix des actions
Chaque joueur dispose de 12 cartes actions qui représentent chacune un type d’action. Au début de chaque tour, les joueurs vont devoir choisir l’action qu’ils veulent exécuter et une qu’ils n’exécuteront pas durant ce tour. Autrement dit, chaque joueur va poser face visible une de ses cartes action pour exécuter cette action et va poser face cachée une autre de ses cartes qu’il n’exécutera pas. Chaque joueur fera cela 6 fois (évidemment puisqu’on dispose de 12 cartes actions!). Puis le tour se termine, on paie son impôt et on reprend ses cartes actions.
2) Les cartes événements
Chaqu’un à tour de rôle tirerera une des 6 cartes événements par ère et la posera selon une certaine orientation sur le plateau. Cette orientation déterminera le bonus que recevra chaque joueur et le second bonus que recevra le joueur actif. Ce mécanisme est génial mais malheureusement pas super bien applicable au jeu. En effet, alors qu’on aurait pu s’imaginer des choix cornéliens, rien n’en est. La façon de placer cette carte est souvent évidente ou peu importante…
De plus, au début de la partie, on sélectionnera au hasard et sans les voir, les 6 événements qui seront joués à chaque ère. Cela provoque énormément de cacophonie dans le jeu et le rend totalement imprévisible. Par exemple, dans notre partie, nous n’avons pu construire que 3 monuments. Alors qu’il y en a environ 7 différents. Mais puisque les monuments apparaissent avec les cartes événements, on ne le sait pas à l’avance. Les joueurs ayant alors misé sur la récolte de pierre et bois nécessaires à la construction de monuments l’auront fait pour rien et verront la victoire filer au joueur qui aura misé, par chance, sur la peste ou autre chose.
Un Monde Sans fin est un jeu très beau, bien conçu, présentant quelques mécanismes innovants mais totalement imprévisible et cacophonique. Il faut aimer…
Deuxième partie:
Cette seconde partie m’a légèrement plus plue que la première. Même si les défauts du jeu restent les mêmes, il faut avouer que c’est un jeu agréable à jouer en le prenant pour ce qu’il est. Sympa.
Philrey212: 5/10
Un Monde Sans Fin est vraiment surprenant pas la qualité et la beauté du matériel. Le degré du détail est assez impressionnant pour un jeu. Heureusement pour lui car pour le reste, je trouve le jeu en lui-même … répétitif, à la limite de l’ennuyant. Son grand frêre (Les Piliers de la Terre) ne m’avait pas séduit outre mesure non plus.
Alors qu’est-ce que je lui reproche. Tout d’abord, j’ai entamé la partie en me disant, après avoir écouté les règles (merci Benoît), que j’allais plus accrocher que le premier volet. En effet, on doit construire des bâtiments dont les travaux seront initiés en cours de partie. Et bien, pas de bol pour moi, seulement 2 bâtiments sont apparus. Il faut expliquer que ce sont les cartes événements qui autorisent la construction des bâtiments durant la partie. Et ces cartes événement, il n’y en a que quelques unes qui sont sélectionnées par partie.
Ensuite, et bien les tours se suivent et se ressemblent. On n’a pas l’impression de diriger la partie, on la suit et on fait de son mieux avec les cartes qui apparaissent.
Et enfin, même si je ne suis pas anti hasard, il est trop important pour moi ici.
Dommage car le graphisme est vraiment splendide!
Benoit: 6,5/10
Tout comme les piliers de la terre, « Un monde sans fin » s’inspire du livre de Follet qui m’avait passionné comme le précédent. Une grande qualité du jeu est de retrouver les héros et des événements (tel les différentes constructions et la terrible peste) qui ont fait le charme du best seller. On peut même lire des courts passages du livre ce qui pour l’amateur est assez génial… moins pour les autres.
En plus, le jeu est super beau! Un vrai plaisir d’ouvrir la boite, le plateau, les cartes, les pièces, les cubes… que du bonheur. J’attendais donc beaucoup de notre première partie… et j’ai été déçu!
Le jeu s’organise autour de 24 événements (piochés parmis un total de 44) ce qui offre une nouvelle « histoire » à chaque fois mais aussi une part de chance trop déterminante (pour nous en tout cas)!
Il y a des mécanismes très sympas comme la carte que l’on peut orienter et qui va offrir des revenus à chaque joueur et un mouvement sur la piste des faveurs pour le joueur actif.
Au final, je conseille « Un monde sans fin » à des joueurs auquel le hazard ne fait pas peur … et aux amateurs d’art!
Thierry: 7 /10
A priori c’est le genre de classique que je raffole et je peux dire que dans l’ensemble ce jeu m’a bien plu. Le plateau est très sympa et la mécanique d’engagement avec la carte événement à orienter est subtile et originale. 12 cartes actions en main donne également un large choix allant de la construction à la récolte, en passant par le marché pour vendre ses produits ou encore acquérir des matières premières (pour en citer quelques-unes). L’idée d’organiser le jeu en 4 périodes n’est pas neuve (Agricola utilise déjà ce concept) et ajoute évidemment des contraintes au cours de la partie étant donné qu’il faut absolument disposer d’une série de ressources à la fin de chacune (sinon les pénalités peuvent être assez lourdes).
Tout ceci est donc bien conçu et comprend en principe tous les ingrédients d’un bon jeu mais à l’usage, force est de constater que le plaisir n’est pas à la hauteur des grands classiques. Dans les faits les choix s’imposent assez aisément et le jeu devient vite trop …. classique. Voilà, ce jeu m’a donc procuré un agréable moment mais sans véritable éclat.
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